
19 September 2023
Dear colleagues, Mr. Secretary-General, Ladies and Gentlemen,
The theme of this roundtable encapsulates the entire challenge of our countries’ actions and their interactions to jointly tackle the achievement of the Sustainable Development Goals (SDGs). We are discussing unity, solidarity, mobilization of financing, and investment. These are the key levers to achieve the SDGs. The question remains how to activate these levers to reach our goals.
The Secretary-General has once again sounded the alarm. According to his latest report on the progress of the SDGs, at least $500 billion must be mobilized annually to realize the 2030 Agenda. This is not beyond reach if sustainable development remains at the heart of our priorities. It is all a matter of political will.
Speaking of solidarity, my first observation is that we must mobilize more for the effective implementation of the G20 Debt Service Suspension Initiative. We know that, with a few exceptions, the initiative has yet to meet expectations. The same applies to the partial reallocation of Special Drawing Rights. I remind you that these two levers are meant to support the resilience and post-COVID recovery efforts of eligible developing countries.
Secondly, regarding resource mobilization, Africa is underfunded in terms of volume and poorly financed when considering the numerous obstacles it faces in accessing credit. Developing countries, particularly in Africa, bear borrowing costs up to eight times higher than developed countries. One of the main reasons for this situation is the exaggerated perception of investment risk by rating agencies, which creates a snowball effect: high insurance premiums further increase the cost of projects.
Thirdly, if we want to change the course of things, we inevitably need to reform the rules of international economic and financial governance, including the rating criteria of evaluation agencies. The conclusions of the Paris Summit for a new global financial pact certainly provide a good basis for reform, especially for mobilizing low-cost financing sources. It also involves modernizing the Arrangement on Export Credits to make it more flexible in terms of repayment and adjusting premium rates for credit risks.
Fourthly, we must learn from public development aid. It is still necessary to support certain sectors, but aid alone cannot develop a country. The financing needs of countries aspiring to emerge require massive investments far beyond the possibilities of public aid. We must promote a partnership logic, with appropriate mechanisms to support investment and adjust maturities to suit the assets being financed.
Finally, it is crucial that the proposed reform of the international financial architecture includes the fight against abusive tax practices (tax avoidance, abusive tax holidays, tax evasion) that deprive countries of the resources needed for development financing. It is encouraging that the OECD adopted in October 2021 the historic agreement on a 15% global minimum tax, marking a significant step in combating abnormal tax practices. In the same spirit, the OECD and the G20 should further promote the adherence of all to the Multilateral Convention to Implement Tax Treaty Related Measures to Prevent Base Erosion and Profit Shifting. This will help ensure taxes are paid where wealth is created.
Thank you.
Unité et solidarité : Mobiliser le financement et l’investissement ainsi que les moyens de mise en œuvre pour la réalisation des Objectifs de Développement durable – UNGA78
19 septembre 2023
Chers collègues,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs,
Le thème de cette Table ronde pose toute la problématique de l’action de nos pays et de leur interaction pour relever ensemble le défi de la réalisation des ODD. Nous parlons ici d’unité, de solidarité, de mobilisation du financement et de l’investissement. Ce sont les leviers clefs pour atteindre les ODD. La question reste de savoir comment actionner ces leviers pour y arriver.
Le Secrétaire général a de nouveau sonné l’alerte. D’après son dernier rapport sur l’état d’avancement des ODD, il faut mobiliser au moins 500 milliards de dollars par an pour la réalisation de l’Agenda 2030. Ce n’est pas hors de portée si le développement durable reste au cœur de nos priorités. Tout est question de volonté politique.
Comme nous parlons de solidarité, ma première observation, c’est que nous devons davantage nous mobiliser pour la mise en œuvre effective de l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette. Nous savons qu’à quelques exceptions près, l’Initiative ne répond pas encore aux attentes. Il en est de même de la réallocation partielle des Droits de Tirage spéciaux. Je rappelle que ces deux leviers sont censés soutenir les efforts de résilience et de relance post COVID des pays en développement éligibles.
Deuxième observation, s’agissant de la mobilisation des ressources, l’Afrique est sous-financée en termes de volume, et mal financée quand on considère les nombreux obstacles qu’elle rencontre pour l’accès au crédit. Les pays en développement, africains en particulier, supportent des coûts d’emprunt jusqu’à 8 fois supérieurs à ceux des pays développés. Une des raisons principales de cette situation est liée à la perception exagérée du risque d’investissement par les agences de notation ; ce qui produit un effet boule de neige : les primes d’assurances sont élevées et renchérissent davantage le coût des projets.
Troisième observation, si nous voulons changer le cours des choses, il faut inévitablement réformer les règles de la gouvernance économique et financière internationale, y compris les critères de notation des agences d’évaluation. Les conclusions du Sommet de Paris pour un nouveau Pacte financier mondial constituent certainement une bonne base de réforme, en particulier pour la mobilisation des sources de financement à faible coût. Il est aussi question de moderniser l’Arrangement sur les crédits à l’exportation de façon à le rendre plus flexible en matière de remboursement et d’ajustement des taux des primes pour les risques de crédit.
Quatrièmement, il nous faut tirer les leçons de l’aide publique au développement. Elle est certes encore nécessaire pour accompagner certains secteurs, mais l’aide ne peut pas développer un pays. Les besoins de financement de pays qui aspirent à l’émergence nécessitent des investissements massifs qui dépassent de très loin les possibilités de l’aide publique. Il faut davantage promouvoir la logique de partenariat, avec des mécanismes appropriés pour soutenir l’investissement et aménager des maturités adaptées aux actifs à financer.
Cinquièmement, enfin, il est important que le projet de réforme de l’architecture financière internationale intègre la lutte contre les pratiques fiscales abusives (évitement fiscal, congés fiscaux abusifs, évasion fiscale) qui privent les pays de ressources nécessaires au financement du développement. Il est heureux que l’OCDE ait adopté en octobre 2021 l’Accord historique sur l’impôt minimum mondial de 15 %, marquant une étape significative dans la lutte contre les pratiques fiscales anormales. Dans le même esprit, l’OCDE et le G20 devraient davantage promouvoir l’adhésion de tous à la Convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices. C’est ce qui aidera à faire payer l’impôt là où la richesse est créée.
Je vous remercie.