Universal Peace Federation Summit, Session I: Climate Change, Environmental Crisis, and the Future of the Earth, Speech by H.E. President Macky Sall

Dear colleagues,

Dear friends,

Ladies and gentlemen,

This session of our summit is dedicated to the great challenge of our time: climate change and the future of our planet.

There is no need to reiterate here the intensification of extreme climate events that threaten our ecosystems and endanger the lives of millions of people around the world.

These disruptions have become a daily reality across all continents. I will limit myself here to the case of Africa.

Although it is responsible for less than 4% of global greenhouse gas emissions, Africa remains the most exposed continent to the effects of climate change.

Faced with this injustice, African countries are striving to implement sustainable solutions through green projects, particularly in the areas of transportation and energy.

However, due to insufficient access to the funding promised under international commitments, these projects are most often financed by the countries themselves, at the cost of growing debt.

Thus, our countries, which contribute the least to the climate crisis, are forced to bear the cost of its consequences alone. This is a double penalty, a double injustice.

In the energy sector, the implementation of Just Energy Transition Partnerships (JETPs) in Africa represents an opportunity for an innovative and fair energy transition, through a gradual shift from fossil fuels to renewable energy, while taking into account local economic and social realities. Indeed, we must ensure that JETPs do not sacrifice jobs or development needs.

To be credible and effective, JETPs must prioritize concessional financing, encourage technology transfers, strengthen local capacities, and ensure inclusive governance. It is under these conditions that they can truly drive a just and sustainable energy transition in Africa.

At the regional level, the innovative Great Green Wall initiative, launched in 2005 by 11 countries in the Sahel-Saharan zone, aims to halt desertification through reforestation, restoration of degraded land, the development of agro-sylvo-pastoral activities, and the improvement of food security.

This initiative has now gained international recognition, notably through the One Planet Summit. Major funding pledges have been made, which is commendable. But what will make the difference is the rapid and effective disbursement of these resources for concrete actions, as close to communities as possible.

The challenge of adapting to climate change remains critical for Africa, with droughts, floods, and heatwaves continuing to impact the living conditions of millions of people.

I would like to pay tribute to Mr. Ban Ki-moon, former Secretary-General of the United Nations, for the remarkable work he accomplished as Chair of the Board of the Global Center on Adaptation, a position I am honored to now hold.

In partnership with the African Union and the African Development Bank, the Global Center on Adaptation launched in 2021 the Africa Adaptation Acceleration Program (AAAP). It is the most ambitious initiative of its kind. It aims to mobilize $25 billion to strengthen Africa’s climate resilience in four key areas: agriculture, infrastructure, youth and entrepreneurship, and finance and governance.

I issue an urgent call to all bilateral and multilateral partners to support the second phase of the AAAP initiative for the 2026–2030 period.

The fight against global warming must be a collective battle. Africa, the continent that pollutes the least, wants to contribute to the global effort to reduce greenhouse gas emissions; but it must not be forced to choose between development and environmental protection, nor should it fall into debt for bearing the cost of adaptation alone.

In return for its efforts, it is urgent to mobilize the necessary funds to finance climate action.

It is together, in a spirit of solidarity and partnership that meets the scale and urgency of the challenge, that we will be able to build a sustainable future for the planet.

Thank you.


Chers collègues,

Chers amis,

Mesdames, Messieurs,

Cette session de notre sommet est consacrée au grand défi de notre époque : le changement climatique et l’avenir de notre planète.

Il n’est pas nécessaire de rappeler ici l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes qui menacent nos écosystèmes et mettent en péril la vie de millions de personnes à travers le monde.

Ces bouleversements sont désormais une réalité quotidienne sur tous les continents. Je me limiterai ici au cas de l’Afrique.

Bien qu’elle ne soit responsable que de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique est quand-même le continent le plus exposé aux effets du réchauffement climatique.

Face à cette injustice, les pays africains s’efforcent de mettre en œuvre des solutions durables à travers des projets verts, notamment dans les domaines du transport et de l’énergie.

Pourtant, faute d’accès suffisant aux financements promis dans le cadre des engagements internationaux, ces projets sont le plus souvent financés par les pays eux-mêmes, au prix d’un endettement croissant.

Ainsi, nos pays, qui contribuent le moins à la crise climatique sont contraints de supporter seuls le coût de ses conséquences. C’est une double peine, une double injustice.

Dans le domaine de l’énergie, la mise en œuvre des JETP (Just Energy Transition Partnerships) en Afrique représente une opportunité de transition énergétique innovante et équitable par un passage progressif des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, en tenant compte des réalités économiques et sociales locales. On doit en effet veiller à ce que les JETP ne sacrifient ni les emplois, ni les besoins en développement.

Pour être crédibles et efficaces, les JETP doivent privilégier des financements concessionnels, encourager les transferts de technologies, renforcer les capacités locales et garantir une gouvernance inclusive. C’est à ces conditions qu’ils pourront réellement impulser une transition énergétique juste et durable en Afrique.

À l’échelle régionale, l’initiative innovante de la Grande Muraille Verte, lancée en 2005 par 11 pays de la zone sahélo-saharienne, vise à enrayer l’avancée du désert par le reboisement, la restauration des terres dégradées, le développement d’activités agrosylvopastorales et l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Cette initiative a désormais trouvé un écho à l’international, notamment à travers le One Planet Summit. D’importantes annonces de contributions ont été faites, ce qui mérite d’être salué. Mais ce qui fera la différence, c’est la mise à disposition rapide et efficace de ces ressources pour des actions concrètes, au plus près des communautés.

Le défi de l’adaptation au changement climatique reste entier pour l’Afrique, avec les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur qui continuent d’impacter les conditions de vie de millions de personnes.

Je voudrais rendre hommage à M. Ban Ki-moon, ancien Secrétaire général des Nations unies, pour le travail remarquable qu’il a accompli à la Présidence du Conseil de surveillance du Centre mondial pour l’adaptation, poste auquel j’ai l’honneur de lui succéder.

En partenariat avec l’Union africaine et la Banque africaine de développement, le Centre mondial pour l’adaptation a lancé en 2021 le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP). C’est la plus ambitieuse initiative en la matière. Elle cherche à mobiliser 25 milliards de dollars pour renforcer la résilience climatique de l’Afrique dans quatre domaines clés : l’agriculture, les infrastructures, la jeunesse et l’entrepreneuriat, ainsi que la finance et la gouvernance.

Je lance un appel pressant à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour soutenir la 2e phase de l’initiative AAAP sur la période 2026-2030.

Le combat contre le réchauffement climatique doit être une bataille solidaire. L’Afrique, continent qui pollue le moins veut contribuer à l’effort mondial de réduction des gaz à effets de serre ; mais elle ne doit pas être obligée de choisir entre le développement et la protection de l’environnement, ni s’endetter pour supporter seule le coût de l’adaptation.

En contrepartie de ses efforts, il est urgent de mobiliser les fonds nécessaires au financement de l’action climatique. C’est ensemble, dans un esprit de partenariat solidaire à la hauteur de l’enjeu et de l’urgence que nous pourrons bâtir un avenir durable pour la planète.

Je vous remercie