Fifth Edition of the World Conference on Tolerance and Human FraternityTheme: Peace, Human Dignity, and Peaceful CoexistenceAddress by H.E. President Macky Sall

Minister Sheikh Nahyan Mabarak Al Nahyan,

Ladies and Gentlemen, Ministers,

Ladies and Gentlemen, in your ranks, titles, and capacities,
Dear friends,

I would like to thank you, Minister Sheikh Nahyan Mabarak Al Nahyan, for your kind invitation to this 5th edition of the World Conference on Tolerance and Human Fraternity. The very existence of this event and the name of your Ministry testifies to the United Arab Emirates’ commitment to the peaceful coexistence of cultures and civilizations.

For peace is not merely the absence of war, but a moral imperative that requires continuous effort and dialogue to better understand one another, overcome our prejudices, and live together in mutual respect despite our differences.

It is heartening that the United Arab Emirates a Muslim country open to modernity and firmly rooted in its cultural and civilizational values is taking the lead in this dialogue for peace.

Indeed, never before has the ideal of peace and human fraternity been so challenged as it is today, in a world that daily suffers the wounds of war and struggles to overcome ignorance, fear, and all forms of extremism that build walls of division between peoples and communities.

Now more than ever, we must reject the dead-end road of a clash of civilizations. Now more than ever, we must ensure that the voice of peace continues to resonate and remind us of a timeless universal truth: peace suits the human condition better than war.

This is why I welcome the truce in Gaza and call for the respect of the commitments made, to pave the way for a lasting peace between Israelis and Palestinians for the benefit of both peoples, the region, and the world, in the spirit of the Abraham Accords.

Similarly, I call for an end to hostilities in Ukraine, Sudan, and the Democratic Republic of Congo, to give dialogue a chance to resolve these conflicts peacefully.

Ladies and Gentlemen,

As I read through the agenda of our Conference, I noted that the themes we are discussing here particularly interreligious dialogue for mutual understanding and peaceful coexistence were addressed over a century ago in a major intellectual work by my compatriot Cheikh Moussa Kamara, a prominent Islamic scholar who lived from 1864 to 1945.

A historian, linguist, sociologist, and anthropologist, his work is a first-rate source on the history of Islam in West Africa, especially his monumental 1700-page Arabic manuscript titled Zuhūr al-basātīn.

Cheikh Moussa was a strong advocate of interfaith dialogue. At the inauguration of Dakar Cathedral in 1935, he delivered a memorable speech on behalf of the Muslim community of then French West Africa calling for the unity of the three Abrahamic religions: Judaism, Christianity, and Islam, as a foundation for peaceful coexistence.

I hope that the Abu Dhabi Conference on Tolerance and Human Fraternity will help bring greater awareness to his work, as part of our shared efforts to promote common values. I am ready to work with you toward that goal.

Thank you for your kind attention.


Monsieur le Ministre Sheikh Nahyan Mabarak Al Nahyan,

Mesdames, Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs, en vos rangs titres et qualités,

Chers amis,

Je vous remercie, Monsieur le Ministre Sheikh Nahyan Mabarak Al Nahyan, pour votre aimable invitation à cette 5e édition de la Conférence mondiale sur la tolérance et la fraternité humaine, dont la tenue, tout comme l’appellation de votre Ministère, témoigne de l’engagement des Emirats Arabes Unis pour la coexistence pacifique des cultures et des civilisations. 

Car la paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais  un impératif moral qui demande un effort permanent de dialogue pour apprendre à mieux nous connaitre mutuellement, à vaincre nos préjugés, et vivre ensemble dans le respect de nos différences.      

Il est heureux que les Emirats Arabes Unis, pays musulman ouvert à la modernité et enraciné dans ses valeurs de culture et de civilisation, prennent le leadership dans ce dialogue pour la paix.

Jamais, en effet, l’idéal de paix et de fraternité humaine n’a été aussi malmené qu’en ces temps où le monde souffre au quotidien des blessures de la guerre, et peine à surmonter l’ignorance, la peur et les radicalismes de tous bords qui érigent des murs de séparation entre les peuples et les communautés.

Aujourd’hui plus que jamais, refusons la voie sans issue du choc des civilisations. Aujourd’hui plus que jamais, faisons en sorte que la voix de la paix continue de résonner pour rappeler sans cesse une vérité universelle de tout temps : à savoir que la paix convient mieux à la condition humaine que la guerre.

C’est pourquoi je salue la trêve à Gaza, et j’invite au respect des engagements convenus pour favoriser l’instauration d’une paix durable entre israéliens et palestiniens, pour le bien des deux parties, mais aussi de la sous-région et du monde, dans l’esprit des Accords d’Abraham.

De même, je lance un appel à l’arrêt des hostilités en Ukraine, au Soudan et en République Démocratique du Congo pour donner une chance au dialogue pour le règlement pacifique de ces conflits.

Mesdames, Messieurs,

En lisant l’ordre du jour de notre Conférence, j’ai remarqué que les thèmes dont nous discutons ici, notamment le dialogue interreligieux pour la compréhension mutuelle et la coexistence pacifique, ont été abordés il y a plus de cent ans dans une importante production intellectuelle par mon compatriote Cheikh Moussa Kamara, un éminent ouléma qui a vécu entre 1864 et 1945.

Historien, linguiste, sociologue et anthropologue, ses travaux constituent une source de premier choix sur l’histoire de l’islam en Afrique de l’Ouest, grâce à son impressionnante œuvre intitulée Zuhūr al-basātīn, un manuscrit en arabe de 1700 pages. 

Cheikh Moussa était un ardent partisan du dialogue des religions. A l’inauguration de la cathédrale de Dakar en 1935, il prononça, en tant que porte-parole de la communauté musulmane de l’Afrique occidentale française d’alors, un discours mémorable appelant à l’unité des trois religions du Livre, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, comme fondement de la coexistence pacifique.  

Je souhaite que la Conférence d’Abu Dhabi sur la tolérance et la fraternité humaine aide à mieux faire connaitre son œuvre dans le cadre de nos efforts de promotion de nos valeurs communes.  Je suis disposé à travailler avec vous dans ce sens.

Je vous remercie de votre aimable attention.