Universal Peace Federation Summit, Theme: Contemporary Challenges to the World Order: Establishing a New Era of Peace and Prosperity

Speech by H.E. President Macky Sall at the Plenary Session

Dear colleagues,
Honorable Mother Moon,
Dr. Charles Yang, President of the Universal Peace Federation,
Ladies and Gentlemen,

First of all, I would like to thank you, Honorable Mother Moon and Dr. Charles Yang, for your kind invitation and warm welcome.
It is a pleasure to take part in this summit of the Universal Peace Federation, the second one I have attended after hosting the first African Summit of the UPF in Dakar in January 2018.
I also have fond memories of the Sunhak Peace Prize that your organization graciously awarded me in 2020.

That prize reflects our shared commitment to building a better world a peaceful, more just, and more united one.

But it must be said that the global context is worrying. Deadly conflicts, terrorism, and violent extremism persist. Climate change is worsening. Amid an unprecedented social and economic crisis, poverty is increasing and inequalities are deepening. We are experiencing major geopolitical upheavals whose consequences remain unpredictable.

Despite these numerous and complex challenges, we must keep faith in peace and in a better future for all.

Peace, as we know, is not just the absence of war. It is also built through dialogue, tolerance and mutual respect, justice, and solidarity.

To establish lasting global peace, there is no better approach than conflict prevention and inclusive management whether for latent or open conflicts.

As for me, I have always believed that in the face of global security threats, the Security Council as the guarantor of collective security under the United Nations Charter must play a more decisive role. This requires stronger mandates where needed, enhanced means of action, and greater support for regional mechanisms, particularly in Africa.

Another major challenge of our time is revitalizing multilateralism for a fairer and more equitable global governance system.
International institutions created in the post-war context must evolve to better reflect 21st-century realities. That is why we advocate for reform of the Security Council and for fairer representation in international economic and financial institutions.

In this spirit, Africa’s admission as a member of the G20 following Senegal’s advocacy during its chairmanship of the African Union and the granting of a third seat for the continent on the IMF Board are two major steps forward in global governance.

The reform of the multilateral system is not only desirable; it is imperative to preserve its legitimacy and prevent its weakening, or even fragmentation, in the face of the rise of alternative frameworks, as seen with the growth of the BRICS Plus and the Global South.

Furthermore, there is an urgent need to reform international financial system mechanisms, including credit rating methods. Rating agencies should rely on more objective and transparent criteria, to more accurately reflect the economic realities of developing countries.
Many studies have indeed shown that rating agencies tend to overstate risk perceptions in these countries, which leads to excessively high borrowing costs, limits investment capacity, and unfairly increases debt burdens.

This is why, under the leadership of President Olusegun Obasanjo, a group of former African Heads of State and Government, including myself, recently launched the African Debt Relief Initiative.

Another major challenge is the climate issue, which demands urgent, united, and ambitious mobilization for inclusive, fair, and sustainable solutions. We will have an opportunity to return to this subject during tomorrow’s session.

In conclusion, I would like to express the willingness of my Foundation to work with all those of good will.

Together, let us strive to ease tensions, protect our planet, reduce the persistent inequalities between North and South, and restore full meaning to multilateralism. I wish our summit every success.

Thank you.


Mes chers collègues,

Honorable mother Moon,

Dr Charles Yang, Président de la Fédération pour la Paix Universelle,

Mesdames, Messieurs,

Je tiens tout d’abord à vous remercier, honorable Mother Moon et Dr Charles Yang, pour votre aimable invitation et votre accueil convivial.

C’est un plaisir de prendre part à ce sommet de la Fédération pour la Paix Universelle, le deuxième auquel j’assiste après avoir accueilli, en janvier 2018 à Dakar, le premier sommet africain de la FPU.

Je garde également un excellent souvenir du Prix Sunhak pour la paix que votre organisation a bien voulu me décerner en 2020.

Ce Prix incarne notre engagement commun de contribuer à l’édification d’un monde meilleur, un monde pacifique, plus juste et plus solidaire.

Mais il faut avouer que le contexte mondial est inquiétant. Les conflits meurtriers, le terrorisme et l’extrémisme violent persistent. Le réchauffement climatique s’aggrave. Avec une crise économique sociale inédite, la pauvreté s’accroit et les inégalités se creusent. Nous vivons des bouleversements géopolitiques majeurs, dont les conséquences restent imprévisibles.

Malgré ces défis multiples et complexes, nous voulons garder foi en la paix et en un avenir meilleur pour tous.   

La paix, nous le savons, ne se limite pas à l’absence de guerre. Elle se construit aussi dans le dialogue, dans la tolérance et le respect mutuel, dans la justice et la solidarité.

Et pour instaurer une paix globale et durable, il n’y a pas mieux que la prévention et l’inclusion dans la gestion des conflits, latents ou ouverts.

Pour ma part, j’ai toujours considéré que face aux menaces sécuritaires globales, le Conseil de sécurité, garant du mécanisme de sécurité collective selon la Charte des Nations unies, devrait jouer un rôle plus décisif. Cela implique des mandats plus robustes là où c’est nécessaire, des moyens d’action renforcés, et un soutien accru aux mécanismes régionaux, notamment en Afrique.

Un autre défi de notre temps est de revitaliser le multilatéralisme pour une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.

Les institutions internationales conçues dans le contexte de l’après-guerre doivent évoluer pour mieux refléter les réalités du 21e siècle. C’est pourquoi nous plaidons pour la réforme du Conseil de sécurité et une représentation plus équitable dans les institutions économiques et financières internationales.

Dans cet esprit, l’admission de l’Afrique comme membre du G20 suite au plaidoyer du Sénégal lors de notre présidence en exercice de l’Union africaine, et l’octroi au continent d’un 3e siège au conseil d’administration du FMI constituent deux avancées majeures dans la gouvernance mondiale.

La réforme du système multilatéral n’est pas seulement souhaitable ; elle est impérative pour préserver sa légitimité et éviter son affaiblissement, voire sa fragmentation, face à l’émergence de solutions alternatives, comme en témoigne l’essor des BRICS Plus et du Sud global

En outre, il est urgent de réformer les mécanismes du système financier international, y compris les méthodes de notation des agences d’évaluation. Les agences devraient s’appuyer sur des critères plus objectifs et plus transparents, pour refléter au mieux la réalité des économies des pays en développement.

De nombreuses études ont en effet démontré que les agences de notation ont tendance à surestimer la perception du risque dans ces pays, ce qui entraine un renchérissement excessif du coût du crédit pour ces pays, limite leurs capacités d’investissement et alourdit injustement le fardeau de leur dette.  

C’est pourquoi, sous la conduite du Président Olusegun Obasanjo, un groupe d’ancien Chefs d’Etat et de gouvernement africains, dont moi-même, a récemment lancé l’Initiative pour l’allègement de la dette africaine. 

Autre défi majeur : la question climatique qui exige une mobilisation urgente, solidaire et ambitieuse pour des solutions inclusives, équitables et durables. Nous aurons l’occasion d’y revenir lors de la session de demain.

Je voudrais pour conclure, exprimer la disponibilité de ma Fondation à travailler avec toutes les bonnes volontés.

Ensemble, œuvrons à apaiser les tensions, à préserver notre planète, à réduire les inégalités persistantes entre le Nord et le Sud, et à redonner tout son sens au multilatéralisme. Je souhaite plein succès à notre sommet.

Je vous remercie.